Une cérémonie héritée des Celtes et daterait du IVe siècle, la célébration de l’arbre de Plougastel-Daoulas se passe dans cette commune en guise d’entraide toute en étant destinée à fêter l’âme des morts. Bien qu’il soit taillé avec de houx ou d’if disposant des ramifications où sont fixées des pommes, il réunissait une petite communauté et chargé d’assurer le renouveau de la fertilité. En tout cas, la somme recueillie lors de sa vente aux enchères est destinée à une œuvre caritative.
Un rite qui marque un départ pour un autre monde
La tradition de la fête de l’arbre de Plougastel-Daoulas tire son origine dans le festin de la fin de l’été célébré chez les Celtes. Pour les druides de l’Antique, l’arbre marquait le savoir et chaque élément constitutif a sa propre signification. Si le houx a pour symbole l’enseignement, l’if en revanche marque l’immortalité, tout comme la pomme, qui plus est connu comme le fruit de la connaissance. Il est, en effet, considéré comme un trait d’union entre l’univers céleste et terrestre puisqu’il est également vu en tant que représentation des âmes de tous les morts de chaque breuriez. Il est, en outre mis aux enchères de façon fictive, mais en réalité, il va chez un habitant ayant connu un deuil.
Arbre à pommes mis aux enchères, pour que chaque famille puisse s’en acquérir
Se déroulant le 1er novembre, cette coutume liée à la fête des morts dans cette presqu’île rassemble le soir la communauté pour déguster des petits pains dits « pain des morts », une des particularités de la cérémonie outre la vente aux enchères, qui est devenue fictive. Le principe est toutefois gardé avec l’idée de s’amuser tout en évitant de créer l’inégalité. Bien que cette tradition soit en relation avec l’économie de chacun, il est tout aussi important de la dissimuler dans la simplicité du rapport de désintéressement pour que le rôle de l’arbre puisse être reçu à tour de rôle. Il est après tout chargé d’accorder la richesse à ceux qui le possèdent, autant pour les familles, pour leurs champs que leurs bétails.
Des cérémonies qui permettent de se réunir et de partager
Si en 1915, 23 breuriez célébraient la cérémonie de l’arbre de Plougastel-Daoulas, aujourd’hui, elle est encore perpétuée, mais pas par tous les regroupements de villages. Ces quelques sites qui décident de perdurer des célébrations celtiques comme celles de Samain, devenues la fête de la Toussaint, y donnent rendez-vous pour un moment de partage. Il s’agit de l’occasion de se retrouver pour se parler de leurs joies et de leurs peines de l’année. Au fil du temps, elle a également pris une autre forme au point que le détenteur de l’arbre, met en vente aux assistants des pains et des pommes. Les sommes d’argent ainsi recueillies sont dédiées au don à la paroisse ou pour aider des missions à l’étranger.